je ne veux pas dormir ce soir

Maude Fournier

There is nothing I want more than your lips on mine

âge: 28 ans. Elle a déjà dépassé le quart de siècle, s'approchant de plus en plus vers la trentaine. date, lieu de naissance: 01 octobre 1995 dans la ville de Percé, en Gaspésie. origines, nationalité: Elle est d'origine française du côté de sa mère et de son père. Elle est de nationalité Canadienne, bien qu'elle aime dire qu'elle est québecoise plutôt que canadienne. statut civil, orientation: Célibataire, elle rêve d'un amour palpitant faisant chavirer son coeur. genre, pronoms: Femme cis, elle utilise les prénoms elle en français et she/her en anglais. occupation, finance: Elle est attachée de presse, elle combat tout les jours les rumeurs et la presse. Elle vit confortablement. Sans plus, sans moins.  avatar: Mara Lafontan.

la douceur
Douceur. C'est le mot juste pour décrire l'enfance de Maude. Une petite famille soudée. Vivant dans une ville pittoresque au bord de la mer, Persée, son amour. Un papa pêcheur et une maman à la maison. Une grande soeur et un frère jumeau. Une maison respirant la douceur, des couleurs pastelles sur les murs des différentes pièces. Un bleu pastel sur la devanture de la maison. Un chien blanc, jappant à tout moment. Le seul moment chaotique de la journée. Elle voyait la vie en rose, une tête remplie de rêves et de bonheur. Une vie sans drames, sans tracas. Une enfance tranquille: réveil, école, devoirs, souper, dodo. Rien de plus banal pour une famille québécoise.

la souffrance
"Les enfants, asseyez-vous, Maman et moi avons une nouvelle importante à vous dire."Même si la fratrie était dans l'adolescence et jeune adultes, c'était toujours "les enfants". Sa mère annonçait la nouvelle: Cancer. Son monde venait de s'effondrer. Un cancer du sein, de stade 4. Espérance de vie: six mois. Elle ne serait pas là pour sa fête, elle ne serait pas là pour sa graduation. Elle ne verrait jamais ses enfants. Pas un an, pas deux ans, seulement six mois à vivre. Ce fut les six mois les plus rapides de sa vie mais aussi les plus souffrant. Les visites à l'hôpital, les longues heures de déplacements pour se rendre à l'hôpital, aller voir des spécialistes à Québec. Maude regardait sa mère faire les traitements, dans l'espoir d'apaiser son mal être? Qui sait, elle voulait se battre. 24 décembre, la famille autour du lit, les décorations tapissaient les murs et le plafond de la chambre de sa mère. Son corps auparavant plein d'énergie et d'amour était devenu frêle et froid. Heure du décès 19h55. Les larmes coulaient sur ses joues, aucuns sons ne sortaient de sa bouche. Elle retient sa respiration. Espérant, elle aussi partir avec sa mère et son père.

Deux ans suivant le décès de sa mère, la douleur et la souffrance frappait encore. Elle revient d'une sortie hors classe. Elle et Gabriel réchauffent le souper du soir d'avant, un pâté chinois, l'un des mets créer par Satan lui-même. Des flashs bleus et rouges pouvaient être vu dans la fenêtre du salon: "Le bonhomme Pilon doit encore avoir appeler la police contre Jacqueline et Michel". Le bonhomme Pilon, c'était le voisin d'en avant, un vieil homme, grincheux et malhonnête un mélange parfait entre "Séraphin Poudrier" et "Otto Anderson". Quelque cogne à la porte. Elle se dirigeait vers la porte et aperçu les policiers. Elle ouvrit la porte: "Maude Fournier? Je suis l'agente Tremblay et voici mon collègue l'agent Johnson, on peut entrer?" La pièce s'effaça. Les seuls mots qu'elle pouvait entendre étaient: père, voiture, perte totale, haute vitesse, mort sur le coup. elle ne voyait plus son frère, les agents, elle entendait sa respiration, le tic tac de l'horloge appartenant à sa défunte mère. Son père prit la décision de partir. Un trop grand vide sans coeur avait été laissé lors de la mort de sa mère. Elle mit en terre sa mère suivit deux ans plus tard par son père. Des roses bleues tapissait le monument. "Tout passe, tout s’efface, sauf le souvenir" Charles Fournier. 63 ans. Catherine Sévigny. 60 ans. Ses tout ce qui lui restait de ses parents: ce monument funéraire dans un cimetière impersonnel.

l'acceptation
17 ans. Elle terminait son cheminement au niveau secondaire. C'était sa seule volonté avant de déménager pour Montréal avec sa soeur et son frère. Terminer cette partie de sa vie, dans sa ville natale. Elle déménageait au mois de juillet, dans une maison de ville à Ste-Geneviève, petite ville dans l'arrondissement L'île-Bizard–Sainte-Geneviève. Elle fit un diplôme pré-universitaire: arts, lettres et communication. Sachant qu'elle voulait étudier en communication. Graduée de la faculté de communication de l'UQAM, endettée de plusieurs milliers de dollars, elle trouva un petit appartement miteux dans parc-extension. Elle cohabitait plusieurs années avec les coquerelles et les champignons. Du haut de ses vingt-huis ans et quelques poussières, elle travaille maintenant pour le politicien comme attachée de presse. Elle s'amourache de son patron, malgré elle.